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Juillet2019

Publications de la Fédération du québecoise de camping et de caravaning

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40 Camping Caravaning DOSSIER Arrêter de voyager ? Jamais ! Cela étant dit, que fait-on maintenant ? On reste cloitré à la maison et on oublie tous ces beaux rêves de camping et de voyage ? Oh, que non ! On s'organise ! Voici donc quelques idées pour rendre nos sorties plus agréables tout en respectant notre ligne de conduite alimentaire. La première étape consiste à se préparer AVANT le voyage. Il faut s'informer quant à la destination. Si les voyages se limitent à l'Amérique du Nord, il présente alors une difficulté de moins, car l'acceptabilité sociale et la disponibilité des aliments sont maintenant très bonnes et les problèmes, moins nombreux. Le lieu précis joue parfois sur la facilité à respecter ses convic- tions ou obligations. Par exemple, un voyage avec des enfants suivant une diète particulière sera assurément plus facile dans un site Walt Disney que dans toute autre destination. L'offre et l'attention portée aux exi- gences des individus y sont tout simplement surpre- nantes. En Amérique du Sud, toutefois, la notion de végétarisme peut différer de la nôtre. Dans certains pays d'Asie ou d'Afrique, on risque même d'offenser des hôtes en refusant certains aliments. Sans parler du peu de diversité alimentaire… Il peut être intéressant de se procurer (ou de se fabri- quer) des cartes indiquant ses allergies dans la langue locale. À ce sujet d'ailleurs, il vaut toujours mieux dire que l'on est allergique plutôt que de tenter d'expliquer sa condition ou d'affirmer qu'on ne mange pas un certain aliment. Il est aussi possible de faire signer une carte d'allergies par un médecin, ce qui donne « force de loi » lorsqu'on doit discuter avec du personnel réti- cent, par exemple. Faire une liste des restaurants ou marchés qui sont sensibles à la cause simplifie aussi grandement les choses. On peut d'ailleurs télécharger des applications sur son téléphone intelligent qui per- mettent de les retrouver une fois sur place. Puisque tomber malade à l'étranger est toujours dispendieux et compliqué, il est sage de vérifier sa couverture d'as- surance. De même, il est souvent mieux d'apporter son autoinjecteur (EpiPen) et ses médicaments que de tenter de trouver le tout sur place. Enfin, ce peut être une bonne idée que de prévoir des collations ou même certains aliments difficiles à trouver. En ce sens, il faudra vérifier les normes douanières et relatives aux modes de transport. Train, avion, VR… En effet, le moyen de transport a lui aussi un impact important sur ce que l'on peut faire ou pas et ce que l'on peut manger. En avion par exemple, il est pos- sible dans certains cas, et ce, 48 heures à l'avance, de demander d'établir autour de son siège une zone tampon qui évitera que l'on soit trop près d'aliments auxquels on est fortement allergique. Même si plu- sieurs compagnies aériennes ne servent plus d'ara- chides dans leurs mets, aucune ne peut garantir un environnement sans noix. Il est aussi possible d'ap- porter des collations emballées commercialement (comme des barres de jerky, des barres d'énergie ou protéinées) ou même de commander, toujours à l'avance, des menus (cependant limités) sans gluten ou végétariens. À l'aéroport même, outre le fait que les prix sont prohi- bitifs, l'offre peut être limitée. Les frappés aux fruits frais, les sushis ou les salades sont quelquefois les seules options. Il m'est arrivé, dans un aéroport à Cuba, de devoir attendre plusieurs heures tout en jeunant, car les seules options étaient de la restauration rapide et je n'avais plus de collations après être passé au contrôle de sécurité. En bateau, la situation est encore plus variable et dépend de la taille de l'embarcation ainsi que de la compagnie. Si l'on prévoit une croisière sur un navire de grande taille, il est relativement aisé de trouver un menu convenable et même de s'entendre avec le personnel de la cuisine, qui est généralement très compréhensif face à cette problématique (la pres- sion des compagnies d'assurance aidant…). Si, en bus, seules nos collations sont une option, dans certains trains il sera parfois possible, comme en bateau, de trouver une option acceptable. Dans tous ces moyens de transport collectifs, le fait de prévoir des serviettes désinfectantes peut aussi aider à limiter les risques d'entrer en contact avec des allergènes, ce qui peut être dangereux dans le cas d'allergies sévères avec réactions anaphylactiques, par exemple. Se déplacer en automobile ou en véhicule récréatif est, de loin, l'option la plus facile en raison de l'ab- sence de règlementation à bord (!) et de l'espace pour le transport d'aliments volumineux ou périssables (espace qui peut même être réfrigéré). Il ne restera qu'à tenir compte des limitations douanières lorsqu'on change de pays. En effet, le moyen de transport a lui aussi un impact important sur ce que l'on peut faire ou pas et ce que l'on peut manger.

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