Publications de la Fédération du québecoise de camping et de caravaning
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CAMPER AU QUÉBEC 2O22 26 Parmi les critères à considérer, il y a le confort avant tout. Un soulier trop court et les orteils frottent à l'avant, trop grand et le talon lève à l'arrière ou le pied glisse vers l'avant dans les descentes. La taille du soulier est de toute première importance. Il n'y a pas de substitut à un essai de plusieurs minutes en magasin, chaque pied dans son soulier! L'empeigne doit être assez souple (mais ce point va aller en s'améliorant avec l'usage) pour ne pas se blesser et les coutures bien placées pour éviter les douleurs lorsque l'on plie le pied, quand on s'agenouille, par exemple. Selon le type de sortie envisagé, l'emphase peut être mise sur l'étanchéité ou la respi- rabilité. Malheureusement, les deux caractéristiques s'opposent. Il faudra faire un choix. Si le cuir a toujours la cote, plusieurs matériaux synthétiques font aujourd'hui très bien le travail. La semelle quant à elle doit avant tout offrir une bonne traction, sur une multitude de surfaces, sèches ou humides. Le type de caoutchouc et le dessin des crampons font ici une grande différence. Si une semelle très flexible est confortable, sa rigidité doit augmenter en fonction du poids du randonneur et de la charge à porter. Comme un soulier de randonnée n'est pas un soulier de course, l'absorption des chocs n'est pas aussi critique. Si une semelle intercalaire offrant un peu d'absorption est souhaitable, trop de mollesse à cet endroit réduit la stabilité de la chaussure. Enfin, parlant de stabilité, des renforts latéraux stabilisant le pied en torsion peuvent être nécessaires. On peut même penser alors à un soulier qui monte plus haut que la cheville. On a dans ce cas, une vraie botte de randonnée ! Les bas Le bas joue un rôle vraiment ingrat. Si le soulier a généralement toute notre attention, ce serait commettre une erreur que de négli- ger le choix des bas, et on ne parle pas du choix de la couleur, ici. Pour ce dernier point, vous pouvez vous laisser aller avec un brin de folie. Un bas doit tout à la fois absorber les chocs, protéger le pied contre le frottement, évacuer ou contenir l'excès d'humidité et garder au frais ou au chaud nos extrémités. Pas facile. Si à une certaine époque on recommandait de porter une chaus- sette mince synthétique sous un robuste bas de laine, les avan- cées dans les matériaux et les façons de tisser ont permis dans la plupart des cas de se limiter à une seule paire de bas. Tout de go on peut affirmer que le bas de coton n'a pas sa place ici. Des bas d'un matériau 100% synthétique (nylon, polyester, polyamide, élasthanne…) ou qui combinent différents types de laine sont à privilégier. De façon générale, on évitera les bas en laine pure en raison de leur faible résistance à l'abrasion (les trous dans le talon, vous connaissez ?), leur mauvaise tenue (ils ne gardent pas leur forme une fois mouillés et font des plis), leur forte odeur lorsque sales et mouillés et leur manque de douceur sur la peau nue. L'épaisseur de tissu, qui d'ailleurs va varier selon l'endroit du bas considéré (plus épais sous le pied et moindre à la cheville) tient tout à la fois de la quantité de matériau utilisé et du type de tressage. Des randonnées douces nécessitent des souliers légers et des bas…légers, alors qu'une botte de randonnée se verra plutôt combinée à un bas plus épais. Le port des guêtres peut contribuer à augmenter l'été l'étanchéité. Le bas absorbe les chocs, protège contre le frottement et garde le pied au sec.