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Publications de la Fédération du québecoise de camping et de caravaning

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DÉCEMBRE 2023 / JANVIER 2024 13 SUR LA SELLETTE de réserver des emplacements qui lui permettent de déployer l'élévateur qui lui permet d'entrer et de sortir du VR, un équipe- ment indispensable qui requiert beaucoup d'espace autour du véhicule. « Camper dans des festivals nous demanderait de louer deux emplacements collés l'un à l'autre », dit-il en affirmant souhaiter de tenter l'expérience. Caravanier à temps plein depuis six ans, Claude Benoit adore toujours autant sa vie de nomade. Au moment où nous lui avons parlé, sa conjointe et lui planifiaient de passer l'hiver en Floride et en Arizona, avant de reve- nir au Québec au printemps 2024. Une plus grosse autocaravane – aussi un modèle adapté de Newmar, mais fonctionnant au diésel cette fois – serait peut- être dans les cartes. Le meilleur du camping La vie de Robert Chartrand, un conseiller financier indépendant à la retraite, âgé de 70 ans, a changé du tout au tout il y a 12 ans, lorsqu'une fasciite nécrosante (infection à la bactérie mangeuse de chair) lui a fait perdre la jambe gauche. « J'étais un homme très actif, en forme, qui adorait son travail. L'infection s'est propa- gée si rapidement que les médecins ont dû m'amputer à la hanche. Ils m'ont littéralement sauvé la vie », relate, plein de gratitude, celui qui considère « vivre depuis sur du temps emprunté ». M. Chartrand précise qu'il se sent extrêmement reconnaissant d'avoir encore l'usage de sa jambe droite, ce qui lui permet de conduire sans devoir faire adapter le véhicule. À partir du moment où il a pleinement accepté sa nouvelle situation – et appuyé comme toujours par sa conjointe Roxane –, Robert a pris le parti de profi- ter de chaque instant. Le résident de Morin-Heights, dans les Laurentides, avait fait du camping en caravane dans les années 1990, mais il avait mis la pratique du loisir en pause pendant la décennie suivante, préférant consacrer son temps libre à l'aménagement paysager. La location d'un VR pour un voyage en Ontario lui a redonné la piqure ! « Roxane et moi avons acheté une autocaravane de classe C de 27 pi l'an dernier. À bord, nous sommes partis deux mois, avec notre golden retriever, Nima, qui nous accompagne toujours sur la route. Nous avons visité la Gaspésie, les provinces de l'Atlantique et la Côte-Nord. Nous comptons aller en Floride l'an prochain », nous confie-t-il. Puisqu'il peut marcher à l'aide de béquilles canadiennes, conçues sur mesure pour lui, Robert peut circuler assez facilement dans le VR, un atout qu'il s'estime chanceux d'avoir. « Je tenais à avoir une salle de bain complète, car je sais d'expérience que les blocs sanitaires adaptés ne sont pas toujours conçus adéquatement », précise-t-il avant de poursuivre. « Tous ceux que j'ai visités étaient très propres, mais la conception de la pièce était trop souvent inadéquate. L'accès au lavabo était difficile, la porte ne fermait pas entièrement lorsqu'on y entrait en fauteuil roulant, etc. Il arrive aussi que la salle de bain pour personnes à mobilité réduite, souvent plus spacieuse que les autres et incluant une toilette et une douche dans un même espace, soit utilisée par des gens qui n'en ont pas besoin ou des familles avec de jeunes enfants. On peut avoir à attendre longtemps », observe-t-il, sans rancœur. Ce que ce grand-papa qui adore rigoler apprécie du camping, c'est l'esprit d'entraide entre les cam- peurs. « Comme mon handicap est visible, les gens n'hésitent pas à me proposer de l'aide. Au besoin, je n'hésite pas à en demander non plus et on me répond toujours gentiment. Cette solidarité me plait beaucoup. » M. Chartrand termine la discussion en Robert Chartrand et Nima, sa compagne à quatre pattes, voyagent en classe C.

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