Publications de la Fédération du québecoise de camping et de caravaning
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MARS-AVRIL 2020 41 « Être saisonnier, c'est comme se retrouver dans un tout-inclus », répond candidement la campeuse Sylvie Proulx sur la page Facebook de Camping Caravaning. C'est très agréable de se rendre à destination avec de la nourriture et quelques vêtements et de pouvoir profiter instantanément de la nature dès notre arrivée, indique-t-elle dans son commentaire. « Plus besoin de se casser la tête pour trouver le camping idéal. Désormais, chaque weekend de camping représente pour nous l'équivalent d'une semaine de vacances », dit-elle. La caravanière Sylvie Péladeau partage également cet avis sur notre page Facebook. Pour elle, devenir saisonnier, c'est d'abord une économie. « Lorsque nous étions voyageurs, nos sorties de camping étaient programmées toutes les deux semaines. Chaque déplacement nous coutait relati- vement cher, soit un peu plus de 300 $ . Un montant qui incluait l'essence et la location de l'em- placement », explique-t-elle. Étant devenue saisonnière, la famille peut profiter des joies du camping tous les weekends du mois et même plus pour environ les mêmes frais que ces deux sorties mensuelles d'autrefois. « Nous sommes installés au cam- ping Bolton Acres, à Keeseville, dans l'État de New York. C'est un petit terrain de 40 emplacements. Nous l'adorons et nous le trouvons sécu- ritaire pour nos petits-enfants », commente-t-elle. L'emplacement de Sylvie est situé entre ceux de ses deux filles. De cette façon, les trois dames peuvent voir les petits- enfants, quel que soit l'endroit où elles se trouvent. Ce terrain compte de nombreux avantages, avance la campeuse. « Nos visiteurs ne paient pas pour venir nous voir ni même pour dormir dans nos cara- vanes ou sur nos emplacements. De plus, nous sommes très près du lac Champlain. Mes filles peuvent entreposer leurs bateaux sur leurs emplacements gratuitement. » Fini d'être à la course Le camping en mode saisonnier, c'est aussi le bonheur de camper sans le stress et les soucis du camping voyageur, précise Sylvie Proulx. Depuis qu'elle et son conjoint sont installés au Camping Lac du repos, à Saint-Jean-Baptiste, finis les weekends où le couple arrivait au camping le vendredi, tard en soirée, pour en repartir avant 11 h le dimanche matin. « Maintenant que nous sommes saisonniers, nous campons tous les weekends. Nous arrivons et partons à l'heure que nous voulons. Nous n'avons qu'à ranger nos vêtements et la nourri- ture, ainsi qu'à ouvrir et fermer l'eau. Nous avons notre cabanon dans lequel nous pouvons ranger notre réfrigérateur et notre barbecue au propane », signale la caravanière. Et si le couple le désire, il peut partir avec le VR vers d'autres destinations au cours de l'été. Plus d'un campeur sur cinq au Québec est saisonnier. Pourquoi ? Quelles sont les motivations qui incitent les campeurs à choisir un lieu unique plutôt que de parcourir les grands espaces ? Quels sont les avantages de ce mode de camping sédentaire ? Nous avons posé la question à nos lecteurs. Texte : Claudine Hébert Illustration : Béatrice Favreau Pourquoi saisonnier ? devient-on campeur