FQCC

Numéro de mars-avril 2020

Publications de la Fédération du québecoise de camping et de caravaning

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MARS-AVRIL 2020 25 « À L'HEURE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, LES CAMPEURS ET L'INDUSTRIE DU CAMPING DOIVENT ÊTRE CONSCIENTS QUE CHAQUE GESTE COMPTE. » « Camper de façon autonome, ça peut aider à adopter de meilleurs comportements à l'égard des ressources », soutient d'emblée le caravanier Guy Châtelain, propriétaire d'une autocaravane. Il y a trois ans, ce Lavallois, sa conjointe et deux autres familles accompagnées de leurs enfants sont allés passer une semaine dans les Outer Banks, en Caroline du Nord. L'équipage, qui utili- sait également une caravane et une tente, avait choisi un emplacement sauvage, sans services. « Nous savions que l'on pouvait être autonome avec le VR, ce qui nous laissait une meilleure latitude pour le choix de l'emplacement. Un choix qui allait toutefois dicter notre comportement de consommation d'énergie tout au long du voyage », signale le campeur. Avant de partir, Guy Châtelain avait d'ailleurs investi plus de 200 $ pour modifier la moitié des systèmes d'éclairage incandescent par des ampoules à DEL. « Tout au long de la semaine, nous avons fait attention à l'eau. On ne laissait pas couler l'eau du robinet inutilement pour se laver les dents. Aucun luminaire ne restait allumé sans raison valable. Nous avons tellement été économes que la batterie du VR avait encore de l'énergie en stock à notre retour », révèle le caravanier. Ce séjour en mode autonome, dit-il, a tellement été inspirant que le couple adopte désormais le même comportement de consommation des ressources (eau, électricité, essence) qu'il soit sur la route ou à la maison. « Je ne tracte même plus la voiture pour nos escapades de weekend. Elle nous suit seulement pour les longs séjours. Pour les petites escapades, nous utilisons nos vélos ou le taxi pour nos déplacements », mentionne le campeur sexagénaire. Même la conduite du caravanier a changé. « En respectant les vitesses permises, je parviens à atteindre une consommation de 23 L/100 km. J'en suis fier étant donné que l'autocaravane constitue tout de même un véhicule énergivore en soi. » Être conscient de son impact « Chaque petit geste compte, et à l'heure des changements climatiques, les campeurs et l'in- dustrie du camping doivent en être conscients », souligne pour sa part Patricia Delisle. Cette campeuse de Montréal cite en exemple une anecdote qu'elle a vécue lors de son dernier séjour aux Îles-de-la-Madeleine. « Ici, peu importe l'endroit, les établissements et les lieux publics où l'on met les pieds, impossible d'échapper aux multiples affiches qui demandent aux visiteurs de faire attention à leur consommation d'eau. Cela dit, alors que je séjournais dans un camping, j'ai vu que le robinet coulait sur l'emplacement de notre voisin. Le campeur ne semblait pas s'en soucier. J'ai donc contacté le gestionnaire du camping pour signaler la fuite », raconte-t-elle.

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