Publications de la Fédération du québecoise de camping et de caravaning
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Camping au Japon : un portrait de la situation La fédération japonaise d'auto camping fait la promotion du caravaning depuis les débuts de la pratique de ce loisir dans ce pays, il y a 40 ans, à une époque où le Japon vivait un important boum économique. La popularité du camping s'est accrue progressivement, pour connaitre une hausse importante dans les années 1980, lorsque l'économie du pays s'est stabilisée et que les citoyens ont commencé à prendre davantage de vacances. Dans les années 1990, le gouverne- ment du pays, de concert avec l'entreprise privée, a investi dans des terrains de camping de qualité, un peu partout sur le territoire. Tout cela fait qu'aujourd'hui, approximativement 8 millions de Japonais pratiquent le caravaning et installent leurs pénates dans l'un des 1300 campings du pays. Cela fait du Japon l'un des pays où le camping est le plus pratiqué. Surprenant, n'est-ce pas ? Des rallyes de caravaning pour les jeunes de tous les pays Tous les ans, lors du congé pascal, la Commission Jeunesse de la Fédération internationale de Camping, Caravanning et Autocaravaning (FICC) organise le Rallye International des Jeunes de la FICC. L'évènement commence le jeudi et se termine le lundi. Il permet à de jeunes campeurs de tous les pays du monde de se réunir pour participer à des activités culturelles et sportives et de se faire de nouveaux amis. Cette année, le rallye a eu lieu dans la jolie ville de Sorrente, en Italie, au début avril. en nouvelle-Zélande, le camping est roi Un très grand nombre de Néozélandais ont adopté le camping comme loisir. Leur association nationale, la New Zealand Motor Caravan Association (NZMCA), rappelle qu'en 1990, elle ne comptait que 1 700 familles membres. En janvier 2015, les adhésions étaient passées à 31 000 familles, réparties à travers ce pays dont la population atteint près de 4,5 millions de personnes. Les familles membres de la NZMCA passent beaucoup de temps en camping, selon les statistiques de l'organisation : elles dorment dans leur VR environ 75 nuitées par année. Les Néozélandais adorent s'arrêter dans les stationnements gratuits, dans les campings et chez des amis ou de la famille. Planète Camping aout 2015 37 les règlements. Ce qui donne lieu parfois à de vifs échanges entre le campeur qui reste et celui qui est de passage. Au Camping Sainte-Agathe-des-Monts, un établisse- ment de plus de 400 emplacements, on a réglé le problème une fois pour toutes. Fini les jappements, les excréments au sol et les odeurs d'urine de canidés par temps sec. « Au lieu d'avoir à gérer les conflits liés aux chiens, la direction du camping a décidé d'en interdire la présence », indique Michel Giroux, directeur général du camping. Ce n'est pas de gaité de cœur qu'il applique ce règle- ment. M. Giroux doit refuser de bonnes dizaines de campeurs chaque année en raison de cette inter- diction. « Mais nous sommes convaincus que ce règlement contribue à attirer des campeurs voya- geurs et des saisonniers, qui veulent justement des terrains sans chiens et sans les inconvénients qui en découlent », soulève Michel Giroux. L'exploitante du Camping Mon Plaisir, à Plessisville, a tenté une année d'interdire les chiens. « On s'est rendu compte que plus personne ne sortait dans les rues. L'ambiance au camping était devenue si ennuyante qu'on a de nouveau accepté les chiens… et accepté d'avoir à en gérer les conséquences », raconte Linda Poulin. Sans les interdire, certains proprios imposent des frais pour Fido pour en limiter le nombre sur leur terrain. C'est le cas notamment au Camping aux Bouleaux, à Saint-Félix-de-Valois, où la direction impose depuis quelques années des frais de 3 $ par jour aux pro- priétaires de chiens (15 $ par saison aux saisonniers). Les sommes récoltées, explique l'exploitante Nancy Maltais, servent notamment à produire les affiches rappelant les règlements à propos des chiens. Enfin, ne serait-il pas plus simple pour les exploitants de terrains de camping de choisir leur camp ? Ne serait-il pas plus simple pour eux de n'accueillir que des saisonniers ? Plusieurs estiment que la cohabita- tion est nécessaire pour le bon fonctionnement de leur établissement. « Le campeur voyageur demeure une excellente source de revenus », indique Jacques Lussier, l'exploitant du Camping Vacances Bromont. Par nuitée, le campeur voyageur rapporte le double, voire le triple des revenus que représente un saison- nier. « Les saisonniers assurent la stabilité du camping. Les voyageurs permettent d'améliorer les installations année après année », explique Linda Poulin. Voilà pour- quoi les exploitants de camping ont tout intérêt à trou- ver des terrains d'entente et faire régner l'harmonie entre les deux catégories de campeurs.