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Publications de la Fédération du québecoise de camping et de caravaning

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CAMPER AU QUÉBEC 2O23 37 humide. Lors de la piqûre, le moustique injecte un peu de salive dans la plaie; une salive contenant un anticoagulant et un vasodilatateur. Ce sont ces deux ingrédients qui entraînent les démangeaisons et les enflures. Les moustiques, présents l'été durant, sont en plus grand nombre en juin et en juillet. Dès la tombée du jour (et bien avant, souvent, là où il y a de l'ombre), par temps chaud et humide, leur chasse débute. Les hématophages Par opposition, les autres insectes hématophages (qui s'abreuvent de sang) sont plutôt des « mordeurs ». Les mouches noires et leurs cousines plus petites, les brulots, vont plutôt arracher un morceau de peau, injecter un anticoagulant et s'abreuver pour les mêmes raisons que le moustique. Leur petite taille rend difficile leur détec- tion et ils peuvent aisément se faufiler par le plus petit des orifices. Actifs de jour comme de nuit, ils sont plus présents en fin d'après- midi. Leur morsure donne une sensation de brûlure. Les mouches plus grosses, comme les mouches à chevreuil et les taons, actives surtout le jour et par temps ensoleillé, ont des morsures plus grosses et douloureuses. Agressives, elles sont tenaces une fois leur proie identifiée. Au-delà de l'inconfort associé à la piqure ou à la morsure, certaines maladies peuvent être transmise par ces insectes. Jusqu'à présent, contrairement à plusieurs pays tropicaux, il n'y a pas de risque de contracter une maladie mortelle comme la malaria, la filariose ou la dengue. Toutefois, comme le démontre les épidémies de 2002 et 2003, la transmission du virus du Nil occidental est possible. Les taons ont quant à eux été identifiés comme vecteur potentiel de la tularémie, une maladie associée à une bactérie. Contre-a aqu en se protégeant Connaissant mieux notre ennemi, il est maintenant temps de discuter des options pour se protéger de ces vampires. La première ligne de défense en est une qui vise le problème à sa source et réside en une approche stratégique quand vient le temps de pratiquer des activités extérieures. Par exemple, quand faire se peut, il est intéressant de privilégier les mois de mai et septembre pour les vacances. En bonus, les touristes sont aussi moins nombreux. De même façon, il faut considérer le lieu. Une virée sur le bord du fleuve dans Chaudière-Appalaches ou dans la forêt boréale en Abitibi ne présentera ni les mêmes insectes ni la même densité de population. Par exemple, je tends à éviter les sorties de canot-camping en Mauricie, au mois de juin… Une fois ces considérations générales prises en compte, on peut ensuite choisir un endroit pour camper qui n'est ni à l'ombre, ni dans une forêt de conifères ni près d'eaux stagnantes. Enfin, si les moustiques ou les brulots sont les pestes à éviter, il faudra peut-être se protéger plus adéquatement le matin très tôt ou encore à la tombée du jour. Pour ce qui est des taons et mouche à chevreuil, actives toute la journée, il faudra vraisemblablement passer immédiatement à l'étape suivante. Revenons donc à nos « amis » suceurs de sang. Du printemps à l'automne, de l'aurore à la brunante, il y a souvent un insecte ou l'autre qui nous a dans sa mire. Mais que faire ? En tout premier lieu, s'informer. S'informer des types de bibittes, de leurs habitudes, des maladies qui peuvent être transmises, des insectifuges et des stratégies à adopter. Allez, on pique dans le vif du sujet… Mosquito ! À tout seigneur, tout honneur : parlons des moustiques. Sur les 2 000 espèces qui existent dans le monde, seules (!) 60 sont éta- blies au Québec. Ces culicidés, communément appelés maringouins chez nous, sont en fait les seuls insectes piqueurs du lot. À l'aide de leur proboscis, une sorte de trompe effilée, ils aspirent le sang de leur victime. Seules les femelles s'adonnent à cet acte dangereux au cours duquel elles peuvent se gonfler jusqu'à atteindre trois fois leur poids. Les éléments nutritifs ainsi récoltés serviront à la ponte des œufs, qui seront alors déposés à la surface de l'eau ou du sol

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