Publications de la Fédération du québecoise de camping et de caravaning
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CAMPER AU QUÉBEC 2O22 64 Le nombre de personnes dans le groupe. Cela a tout particuliè- rement un impact sur le nombre d'articles de chaque sorte que doit contenir le l'ensemble. Ainsi doit-on prévoir 10 bandages adhésifs ou plus? Le type d'activité pratiquée. Allumer des feux de camp régulièrement augmente le risque de brûlures alors que des activités sportives comme le vélo de montagne apporte son lot d'éraflures et que la pratique du kayak est propice aux dislocations d'épaule. La randonnée, une activité des plus populaires, nous place quant à elle plus à risque de développer des ampoules au talon, par exemple. Il faudra donc prévoir ajuster le contenu en fonction des risques potentiels. L'éloignement. Plus on s'éloigne de la civilisation et plus les risques augmentent. Souffrir d'un choc anaphylactique alors que l'on est à 300 km de chemin forestier du premier centre hospitalier n'a pas les mêmes conséquences que si l'on campe au parc des îles de Boucherville. L'isolement et les routes d'évacuation possibles ont donc un impact non seulement sur la nature des items à considérer mais aussi leur quantité. L'état de santé des participants. Une maladie connue, comme le diabète, l'asthme, un problème cardiaque ou des allergies implique évidemment de se munir des médicaments (prescris ou non) adé- quats. L'âge des membres du groupe. Si les jeunes enfants sont plus à risque d'avoir des éraflures, coupures et brûlures compte- tenu de la nature de leurs activités mais aussi de leur insouciance naturelle, les personnes plus âgées, malgré leur sagesse (!), sont plus sujettes à des problèmes liés aux articulations, à de l'insuffi- sance respiratoire et certainement, car c'est inéluctable, aux pro- blèmes de vision de près (une paire de lunettes supplémentaire, peut-être?). Le niveau de compétence. Il est clair que le campeur qui est un professionnel de la santé a les connaissances pour poser un diagnostic adéquat et ensuite choisir et appliquer le traitement de la bonne façon. Ainsi, il est inutile de se procurer des outils ou des médicaments dont on ne connaît pas l'usage (vous avez déjà fait des points de sutures, vous?). C'est même carrément dange- reux. Qui plus est, suivre un cours de premiers soins et de RCR (et renouveler ses cartes régulièrement) est un must pour quiconque veut se préparer à toute éventualité. Le lieu et le pays visité. Dans un premier temps, l'endroit où l'on campe a un impact en raison de la nature même du système de soins disponible. Si en Amérique du Nord et en Europe, les normes sanitaires et les services sont généralement de haut niveau, il peut en être autrement dans les pays du sud et en Afrique, notamment. Les cliniques peuvent se faire rares, le personnel qualifié encore plus rare et les médicaments… peu disponibles. Dans un deuxième temps, avec le pays vient le climat. Et qui dit climat dit température, humidité mais aussi faune et flore variées. Si les risques de coups de soleil sont importants dans le Sud, les engelures sont le propre du Nord. Les morsures de serpents ou de scorpions et les brûlures dues au contact avec les méduses (jellyfish) sont à considérer dans les pays chauds alors que les réactions cutanées suite au contact avec des plantes comme l'herbe à puce ou la berce du Caucase sont fréquentes chez nous. Ouf…ça fait bien des choses à considérer! Et surtout les variables sont si nombreuses qu'il est impossible qu'une trousse commerciale à usage général puisse satisfaire à toutes vos exigences. C'est toutefois un excellent point de départ qu'il vous suffira de compléter selon vos goûts. Si vous avez un peu de temps et d'intérêt, il est aussi souvent moins dispendieux de monter soi-même de A à Z son kit de premiers soins. Une trousse de soin déjà montée n'est pas une panacée. Elles sont tout de même un bon point de départ. Procurez-vous seulement des articles dont vous connaissez l'usage.