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MARS-AVRIL 2021 27 « On regarde toujours le potentiel global du projet, explique-t-elle. C'est à ce moment qu'on découvre la présence de milieux humides et l'omnipré- sence du roc à fleur de terre. Une fois ces don- nées connues, j'ai raffiné le plan pour l'ajuster aux réalités du terrain, puis produit ou super- visé les plans finaux d'aménagement avec leurs détails plus pointus. » Les forages révèlent l'impossibilité de s'approvi- sionner en eau. Contrainte majeure ! Une firme externe est mandatée pour délimiter très préci- sément les milieux humides. De prime abord, les résultats s'avèrent décourageants. À cela s'ajoute le fait que la route d'accès, un petit chemin de chalet en mauvais état, est inadé- quate. On devra la refaire, tout comme le tracé de la Véloroute, ce qui nécessitera le déplacement de trois trous du golf voisin. « Tous les intervenants ont dû se mobiliser pour rendre possibles ces modifications imprévues et les financer », ajoute François Guillot. Une fois toutes ces problématiques connues, une question a été posée à Marjolaine Lascelles : « Peux-tu nous faire un camping là-dedans ? » Tout un défi qu'elle a relevé. Vient ensuite l'appel d'offres à des firmes pro- fessionnelles qui interviendront sur le terrain, une responsabilité de la chargée de projet Annie Lalancette. C'est elle qui supervise toute la réali- sation du projet, du début à la fin. Elle s'attarde en particulier aux relations avec les entrepreneurs afin qu'ils répondent précisément aux attentes de la Sépaq dans le cadre de ce projet, dont celle de protéger au maximum la nature en place. La nature décide Au bout du compte, c'est la nature et, surtout, la configuration du site qui décident du nombre d'em- placements et de leur disposition. On sait donc à cette étape qu'on aménagera 70 emplacements de camping, de même que 10 emplacements réservés au prêt-à-camper dans un premier temps, en se gardant la possibilité d'ajouter 75 emplacements ultérieurement. Le camping comporte très peu d'es- paces de plage et aucun emplacement directement au bord de l'eau, son rivage sur le lac Saint-Jean étant plutôt rocailleux. Il y aura un court sentier de randonnée et un espace commun sur l'ancien site de touage, à l'entrée de la Petite-Décharge. C'est à ce moment que Marjolaine vient « mar- quer » le terrain avec de petits drapeaux rouges pour indiquer le pourtour et les limites de tous les aménagements. Cette intervention quasi chirurgicale précède l'entrée en scène de la grosse machinerie. Les entrepreneurs procèdent d'abord au déboisement. AU BOUT DU COMPTE, C'EST LA NATURE ET, SURTOUT, LA CONFIGURATION DU SITE QUI DÉCIDENT DU NOMBRE D'EMPLACEMENTS ET DE LEUR DISPOSITION. L'un des rares bouts de plage du secteur et le site de l'ancien quai, aménagé pour les piqueniques et les activités de groupe.

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