Publications de la Fédération du québecoise de camping et de caravaning
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MARS-AVRIL 2021 25 Précisons dès le départ que certains terrains peu capricieux se prêtent plus facilement à l'amé- nagement d'un camping. D'autres endroits, par contre, représentent des défis spectaculaires et requièrent la contribution de nombreux spécia- listes ainsi que la volonté quasi héroïque de per- sonnages entreprenants que rien n'arrête. Ce sont justement deux cas extrêmes que nous vous présentons afin d'illustrer deux approches radicalement différentes dans la construction d'un camping. D'abord, le secteur du Camp-de- Touage près de Saint-Gédéon, dans la région du lac Saint-Jean, que la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) vient d'achever et qui ouvrira à l'été 2021. Ensuite, le Camping Saguenay, un projet privé gigantesque (avec un investissement de 14 M$ pour la première phase) auquel s'est attaqué un entrepreneur de Jonquière aujourd'hui à la retraite. Le Camp-de-Touage, une expérience publique Saint-Gédéon a toujours été le village de villé- giature par excellence au lac Saint-Jean. Son territoire compte plusieurs campings privés qui sont monopolisés, en bonne partie, par des résidents saisonniers. Conséquemment, les cam- peurs voyageurs sont souvent refoulés ailleurs lorsqu'ils souhaitent séjourner dans le secteur. C'est d'abord ce besoin que la direction de la Sépaq a identifié. À la tête de l'entreprise se trouve un administrateur qui n'en est pas à son premier grand projet. François Guillot cumule ainsi les postes de directeur des parcs nationaux des Monts-Valin et de la Pointe-Taillon, dont fait partie le nouveau camping. Un long processus Dès l'automne 2019, les cyclistes qui traversaient le territoire sur la Véloroute des Bleuets consta- taient qu'on avait entrepris le déboisement d'une large partie d'un terrain situé juste avant le golf de Saint-Gédéon. L'aménagement d'aires de cam- ping dans le secteur du Camp-de-Touage était lancé là où, autrefois, Abitibi-Consol accumulait le bois de papèterie flotté sur le lac. Tout le processus a débuté vers 2000 avec l'ac- quisition des terrains par la MRC Lac-Saint- Jean-Est et les études visant à déterminer ce qu'on en ferait. La conclusion : intégrer l'en- droit au parc national de la Pointe-Taillon avec les iles situées dans ce secteur du lac. François Guillot est mis dans le coup en 2005, puis un Shutterstock / Aleksandr N